Homestay à Ta Van Giay
Mettre à jour: 17 Février 2015
Ta Van est une commune située à 20 km de Sa Pa (province de Lào Cai au Nord-Ouest). L’un de ses villages s’appelle Ta Van Giay car il est peuplé par l’ethnie Giay. Ce village tranquille est une adresse prisée des touristes. Devant de nombreuses maisons, on trouve des enseignes rudimentaires sur lesquelles sont inscrits : Homestay. C’est la façon des autochtones de faire du tourisme.

Dans son village, Hoàng Muc a été le premier à proposer de loger les touristes chez lui. C’était il y a une vingtaine d’années, déjà. Un groupe de touristes étrangers était venu visiter son village et il était trop tard pour qu’ils repartent. Leur guide lui a alors demandé s’il pouvait les héberger. Hoàng Muc se souvient : «Ma famille habite ici depuis des générations. Les premiers touristes sont arrivés ici vers 1995-1996. Mais ce n’est qu’en 1997 qu’on a pour la première fois proposée l’hébergement. C’étaient des Danois. On n’avait rien à l’époque, ni drap, ni matelas, ni moustiquaire. Là où ils dormaient, on installait pêle-mêle du riz et du maïs».

N’empêche que depuis cette expérience avec les Danois, les villageois de Ta Van Giay ont trouvé un moyen supplémentaire d’«arrondir leurs fins de mois». L’homestay est un service apprécié par les touristes qui souhaitent manger et loger chez l’habitant pour s’immerger, l’espace d’un ou de quelques jours, dans la vie locale. Ils viennent pour la plupart de Grande-Bretagne, de France, d’Allemagne, de Suisse ou de Norvège. Avec l’aide de leur guide, ils peuvent parler avec le propriétaire, toujours très courtois et hospitalier.

Maja vient de Norvège. Elle se réjouit de son court séjour chez Hoàng Muc : «C’est un superbe circuit. J’adore ce paysage montagnard et ces rizières qu’on n’a pas chez nous. Dans ce village, j’ai vu beaucoup de produits artisanaux et les habits typiques des autochtones. Ils sont vraiment ouverts et hospitaliers».

Auparavant, les touristes étrangers ne passaient qu’une journée à visiter les villages autour de Sa Pa, puis ils rentraient dormir dans un hôtel à Sa Pa. Maintenant, beaucoup préfèrent loger chez l’habitant pour être plus près des autochtones. Et de la nature.

CVN