À Quang Nam, l’îlot Chàm fait mûrir les idées vertes
Mettre à jour: 27 Juillet 2012
L’année 2009 a été bénéfique pour l’îlot Chàm (ville Hôi An, province Quang Nam, Centre), depuis la réglementation qui interdit l’utilisation des sacs en plastique sur l’îlot.

Reconnu par l’UNESCO en tant que réserve de biosphère mondiale, ce joli îlot accueille les touristes avec un panneau «Ne pas utiliser de sacs en plastique pour protéger l’environnement». Les guides touristiques préviennent les voyageurs avant le départ sur l’îlot.

 

Ici, les habitants locaux vont au marché avec des paniers. Un panneau indique à l’entrée «Prendre des paniers pour faire les courses, c’est le style des ménagères». La taille de leur panier dépend de leur besoin du jour et tous les produits vendus (légumes, viandes,…) sont empaquetés dans du papier, des feuilles de bananier ou des sacs biodégradables. Les produits liquides tels que boissons ou chè (dessert sucré) sont contenus dans de la vaisselle emportée de la maison. Les vendeurs ont une réserve de sacs en papier qu’ils confectionnent eux-mêmes lorsqu’ils ont du temps.


Cette nouvelle réglementation a été bien accueillie par les plus de 3.000 habitants de cette île de 15 km², c’est même devenu une habitude. Les hauts parleurs qui animent certaines rues de la ville diffusent souvent des émissions où des rappels sont faits aux habitants concernant l’interdiction des sacs plastiques.


«Ne pas utiliser les sacs plastiques, c’est bon pour notre vie. Ici, personne ne jette des ordures dans la rue», déclare Mme Thành, une insulaire.


«Si les plus de 3.000 habitants de l’île les utilisaient chaque jour des centaines de sacs plastiques, ce serait un gros problème. De plus, on peut apercevoir les déchets du continent que les vagues emportent vers les côtes de notre îlot», ajoute-t-elle.


M. Hiêp, un habitant sur l’île, raconte : «Auparavant, nous ramassions des ordures et les enterrions dans les montagnes. C’était une mauvaise idée car quand il pleuvait, les déchets revenaient dans les zones d’habitation. C’est pourquoi les habitants jetaient tout à la mer. Les coraux au fond de la mer étaient infestés de sacs plastiques et de déchets. Certains navires rencontraient même des soucis car leurs hélices étaient bloquées par les sacs plastiques. Ce qui était aussi très dangereux».


Lors des premiers jours de la campagne, des sponsors ont offert aux habitants des paniers et des sacs biodégradables. Des jeunes ont fondé des groupes de volontaires pour rappeler aux habitants et aux touristes de ne pas utiliser de sacs plastiques et ont conçu des sacs en papier pour les offrir aux vendeurs. Leurs amis du continent ont eux aussi participés à cette mobilisation.

La ville de Hôi An a investi 500 millions de dôngs pour construire un navire de transport de déchets qui effectue des navettes de l’îlot au continent, deux fois par semaine. Il est constitué d’un couvercle pour l’hygiène et sa cale est en inox.


Le Comité populaire de Hôi An étudie actuellement la construction sur l’îlot d’une usine de traitement et de transformation des ordures en engrais. Ce projet aidera les habitants à économiser des coûts de transport des ordures vers le continent tout en les approvisionnant en engrais pour leurs cultures.

AVI